INTRODUCTION

                Les phéromones ont de tout temps été très controversées. Deux thèses se confrontent. Certains chercheurs soutiennent que l’organe voméronasal est devenu inopérant avec l’évolution de l’homme ce qui signifie donc que les phéromones ne jouent aucun rôle chez l’humain. En effet on observe chez le fœtus l’existence d’un organe voméronasal qui ne se développe pas au cours des neuf mois de gestation.

 Mais il y a ceux qui réfutent cette théorie en affirmant que l’organe joue encore un rôle important dans la reproduction entre humains notamment dans le choix d’un partenaire sexuel.

                Le rôle des phéromones chez l’homme est très difficile à définir car les très nombreuses expériences à ce sujet donnent souvent lieu à des résultats différents ou non exploitables scientifiquement.

                Cependant, si la thèse des « pro-phéromones » se confirme, cela voudrait dire que la reproduction entre humains ne dépend pas de critères purement esthétiques ou autres, mais que la communication chimique joue bel et bien un rôle dans cette reproduction.

                Dans ce cas, certaines phrases du genre « je l’ai dans le nez » ou « ils ont des atomes crochus » prendraient tout leur sens.

                Mais les phéromones sont-elles indispensables à la survie ? Nous allons tenter de répondre à cette question en traitant d’abord les généralités afin de comprendre le fonctionnement de ce système aussi bien chez les animaux que chez les humains, nous verrons ensuite plus spécifiquement les phéromones incitatrices qui engendrent un changement de comportement puis enfin les phéromones modificatrices qui modifient la physiologie du récepteur.

Partie I