Chez certains insectes, tels les fourmis, ces phéromones constituent le principal mode de dialogue. Lorsqu’une fourmi a besoin d’aide (lorsqu’elle a trouvé de la nourriture ou lorsqu’elle est en danger par exemple) elle émet un message chimique.

        L'utilisation principale des phéromones réside dans la définition et le repérage de « pistes » olfactives destinées à guider les fourmis vers des sources de nourriture. (voir expériences phéromones de piste : vidéo 1 et vidéo 2).  Les phéromones sont aussi mélangées avec la nourriture échangée par trophallaxie (un mode d'échange de nourriture spécifique aux fourmis) (voir photo ci-dessous), informant chacune sur la santé et la nutrition de ses congénères. Les fourmis peuvent aussi détecter à quel groupe de travail (par exemple le fourragement ou la maintenance de nid) l'une ou l'autre appartient.

 trophallaxie de fourmis

        De même, une fourmi écrasée ou attaquée produira une phéromone d'alerte dont la concentration élevée provoque une frénésie agressive chez les fourmis à proximité ou dont une concentration plus faible suffit à les attirer. Dans certains cas, les phéromones peuvent être utilisées pour tromper les ennemis, ou même pour influencer le développement des individus. Ainsi, la reine produit une phéromone spéciale en l'absence de laquelle les ouvrières commenceront à élever de nouvelles reines.

        Plus particulièrement, les fourmis rousses balisent le chemin vers la nourriture grâce à des hydrocarbures non volatiles. Ces substances sont tout simplement plus efficaces pour marquer à long terme le sol car ces substances ne s’évaporent pas rapidement.

        Les phéromones d’alarme, quant à elles, sont très utiles à la survie des animaux et des insectes. Ce sont des substances volatiles (ou très solubles dans l'eau pour les poissons) libérées par un individu en cas de blessure ou d'attaque par un prédateur, et qui déclenchent la fuite (chez les pucerons) ou l'agression (chez les abeilles) chez les autres individus de la même espèce.

        Un poisson blessé est capable d'avertir ses congénères par l'émission d'une substance d'alarme qui provoque chez ceux-ci une réaction de fuite. Cette substance produite par des cellules épidermiques spécialisées ne peut être émise que s'il y a lésion au niveau de la peau.